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Par Dulce le 11 Août 2008 à 11:43
Compliments, éloges, marques d'amour ou d'admiration pourraient confirmer notre besoin de reconnaissance. Or, souvent, dans un échange, notre premier mouvement consistera à les rejeter ou à les minimiser.
"Tu as une jolie robe.
- Oh, c'est la troisième fois que je la porte !"
Le complimenteur se trouve rejeté, voire accusé
(de ne pas l'avoir remarquée plus tôt).
"J'ai beaucoup apprécié ton exposé ce matin.
- Je n'ai pas assez développé le troisième point."
Comment comprendre ce mécanisme ?
Nous dévalorisons à la fois nous-mêmes et l'élan de notre interlocuteur. Le cadeau mal reçu blesse le donneur. Il le renvoie à sa propre insuffisance, à sa propre impuissance ou à sa solitude.
Le regard que nous portons sur nous-mêmes est-il si sévère, si exigeant qu'au nom de la perfection ou d'un idéal absolu, nous ne puissions accepter la reconnaissance de ce qui est ?
"Je trouve que tu as des yeux magnifiques aujourd'hui.
- Et pas les autres jours ?"
"J'aime ce corsage, il te va particulièrement bien.
- Oh tu sais, je l'ai acheté en solde."
Notre narcissisme, en quête de l'amour total venant aussi bien de nous-mêmes que de l'autre, rejette-t-il les oboles partielles ?
La fausse modestie serait alors le signe d'un inaccessible idéal du moi
Extrait de : "Si je m'écoutais... je m'entendrais"
Jacques Salomé et Sylvie Galland
Je me reconnais tout à fait dans cette situation !
Justement, j'essaie d'y remédier depuis quelques mois...
depuis que mon chéri m'en a fait prendre conscience !
C'était instantanné... dès qu'on me faisait un compliment, je minimisais tout, ou bien je disais le contraire, allant parfois jusqu'à être un peu agressive !
Et pourtant...
Accepter ce que les autres pensent de soi est très valorisant pour notre estime de soi !
On reçoit déjà bien assez de critiques... alors acceptons avec plaisir et satisfaction les compliments sincères et justifiés qui nous sont faits !
Pourquoi les rejeter, pourquoi s'en priver puisqu'ils font tant de bien au moral ?!
Un simple "merci" avec un sourire en prime fait du bien à soi-même et à son interlocuteur !
Tout paraît bizarrement plus facile, ensuite...
Laissons notre fausse modestie au placard... rangeons-la dans un carton au grenier... ressortons notre confiance en nous et laissons notre "idéal du moi" devenir plus accessible !
Merci infiniment, Mr Salomé, de traiter ces sujets si délicats à vivre !
Ils paraissent si simples à résoudre lorsqu'on vous lit !
Personnellement, vous me simplifiez la vie depuis plus de 2 ans !
Dulce
3 commentaires -
Par Dulce le 30 Mars 2008 à 21:35
La vie n'est pas ailleurs
ni chez l'autre
ni avant
ni après
ni trop tôt
ni trop tard
elle est en toi
elle est là, vivante dans Ia palpitation du présent
dans l'élan du moment.
Elle source de partout en toi
elle coule seulement là
où il y a une ouverture un chemin
possible pour elle
Jacques Salomé
18 commentaires
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