• Voici les 4 saisons selon Jean-claude Brinette...

    Ca me donne l'impression de me sentir dans une saison alors que je suis dans celle qui est opposée. C'est poétique, léger, et j'espère que çà va égayer votre week-end à tous, en tous cas çà va egayer le mien... La poésie prête à l'évasion ou à la renconte, à la solitude ou à l'amour, faites-moi savoir ce que vous ressentez, c'est une invitation à voyager dans les sentiments profonds... 

    Bonne journée à tous...

      


     L ' ETE 

    Un sphinx m'a dit bonjour de ses ailes de velours.
    La libellule s'envole sur les berges de roseaux,
    Tandis que l'alouette égrène son chant d'amour
    Réveillant dame chouette qui bougonne en sursaut.
     
    Maman chevreuil présente son fils tout tacheté
    A la forêt, tandis que le roux martin-pêcheur
    Donne une leçon d'envol à sa dernière couvée,
    Perchée au bord du nid, elle tremble de tout son coeur !
     
    Dans la plaine irradiée, le soleil monte au zénith,
    Obligeant les animaux à chercher de l'ombre
    Dédaignant la mare où les grenouilles vous invitent,
    A venir les rejoindre dans les belles eaux profondes...
     
    Une chaleur étouffante règne au milieu des terres
    Quand une brise soudaine prosterne tous les blés,
    Un éclair précède le grondement du tonnerre.
    Un orage se prépare, il faut tout rassembler.
     
    Soleil qui nourrit et fait grandir toutes choses,
    Complice de nos vacances, tu remplis notre vie,
    D'instants merveilleux qui changent la vie en rose,
    Au lieu du quotidien qui trop vite resurgit.
     
    Les plages sont désertes, c'est la fin de l'été,
    Vacanciers et flâneurs sont retournés en ville :
    L'âme débordant d'espaces, d'air pur, de liberté...
    Premier amour, premiers baisers tendres et subtils ...

    (Jean-Claude Brinette)


     

    Couleurs d'Automne

     

    Arbres remplis de fruits qu'en cette saison la nature
    Nous donne généreusement !
    Gaieté dans les vignes où les raisins bien mûrs
    Sont cueillis en chantant. 
    Premiers brouillards et champignons cachés des bois
    Nonnettes voilées, bolets bais...
    Sous les noyers les enfants cherchent les dernières noix
    Que le vent fait tomber. 
    Dans un grand champ un percheron retourne la terre
    En fumant des nasaux
    Pendant qu'une volée d'oiseaux se battent à l'arrière
    Pour quelques vermisseaux ! 
    De temps à autre, des aboiements cassent le silence
    Mêlés de coups de feu ...
    Cache-toi petite biche des chasseurs sans clémence,
    Si tu veux vivre heureuse, 
    Dans les sous-bois colorés et les arbres chargés
    D'or, de feu et d'argent.
    Tes amis les cerfs se battent comme des enragés,
    Pour toi, jeune et charmante ! 
    Pourtant chaque soir le soleil rétrécit sa course
    En voyageur pressé.
    Et chaque nuit : la Petit' Ours se colle à la Grand' Ours
    Sans jamais renoncer ! 
    Premiers cheveux blancs qu'on voit dans un miroir
    Dès l'automne de l'âge,
    Derniers vols d'hirondelles qui sentent venir le froid
    Et partent vers les plages... 
    C'est la rentrée, les marrons sont tombés ; les feuilles
    Voltigent au vent du Nord
    L'enfant tout joyeux saute, les poursuit et les cueille
    En sortant de l'école, 
    Et des plus belles couleurs, il s'en remplit les mains,
    Puis les porte à sa mère,
    Qui pour ne pas décevoir, garde précieusement :
    Ce trésor éphémère 

    (Jean-Claude Brinette)

     

     


    L'HIVER 

     

    Une nuit, la terre s'est endormie,
    Sous un manteau de neige tombée à gros flocons :
    Prés, chemins, maisons... sont blanchis
    D'un grand tapis moelleux qui s'étend jusqu'aux monts. 
    Tous les canaux sont pris de glace
    Et les enfants joyeux se mettent à patiner.
    Parfois on aperçoit des traces
    Creusées dans la neige fraîche : des pas de sangliers, 
    De leur excellent odorat
    Sous la neige épaisse, ils cherchent avec leur groin
    Châtaignes et glands, rien n'échappera...
    Car en janvier : la laie met bas ses marcassins. 
    Jamais elle ne s'éloigne et veille
    Sur son nid de branches, caché, appelé chaudron,
    Là ses "petits rayés " sommeillent,
    Blottis l'un contre l'autre, attendant les mamelons. 
    Certains chevreuils tentent une sortie
    Pour glaner dans les champs les restes des cultures,
    Et l'on entend au loin glapir
    Un couple de renards, insouciants dans leur rut. 
    Essoufflés d'avoir tant couru,
    Les gosses rentrent à la maison près du feu de bois.
    Le soir, ils s'amusent les doigts nus,
    Sur les vitres givrées, à pousser les étoiles. 

     (Jean-Claude Brinette)


     

     

     

    LA NOCE DES OISEAUX

    Auripare verdin

    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
    Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
    Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
    Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "
     
    Immense symphonie, où des millions de fleurs,
    Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
    D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
    Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
     
    Dans un ballet de cabrioles fantastiques
    Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
    Guidés par une force invisible et mystique,
    Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
     
    Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
    Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
    Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
     
    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
    Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
    Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.

    (Jean-Claude Brinette)

     


    Bon week-end à vous tous... 

     

     

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    Parle-moi, j'ai des choses à te dire:Jacques

    "Parle-moi, j'ai des choses à te dire..."

    Jacques Salomé

     

    Comme je continue attentivement la lecture de mon livre, je tombe sur un passage qui peut concerner tout le monde sur les "non dits". Ca paraît incroyable, mais on attends toujours de l'autre qu'il devine nos envies et nos désirs, et lorsqu'il ne les devine pas, c'est la catastrophe... Il suffirait de communiquer, apprendre à se connaître et se dire nos besoins et nos envies tout simplement, mais c'est tellement compliqué. On se retrouve vite dans une spirale de questions et de "non réponses" ou du moins pas les réponses qu'on attendait... Chacun a des envies et des besoins, et forcément, ce ne sont pas les mêmes que le conjoint, donc pourquoi on ne se les dit pas mutuellement afin que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes et ainsi on s'occupperai vraiment des choses graves de la vie, non ???

    Voici le passage qui me touche: lisez-le et faites comme moi, tirez-en des leçons pour mieux vivre avec votre conjoint... Dites-lui vos besoins, si vous voulez qu'il ou elle vous fasse plaisir...

     

     

     

    [ ...Le dialogue interne

    C'est un dialogue intérieur, non dit, où chacun fait les questions et les réponses, un dialogue irréel - qui remplace le dialogue réel et peut constituer une véritable pollution dans la relation.

     

    • "Je peut mettre toute mon énergie à tenter de deviner ce qui se passe pour toi, sans jamais aborder le sujet."
    • "Il sait que je sais... et il ne m'en parle pas."
    • "Pourquoi n'en parle-t-il pas puisqu'il sait que je sais ? Pourquoi se tait-il au lieu d'exprimer ce dont je voudrais tant que nous parlions ?"
    • "Je me fais un discours sur lui, je réponds à sa place, j'imagine ses sentiments puis je me dis: il ne réponds jamais quand je lui pose une question."
    • "Je n'aborde donc pas le sujet, sans voir, sans entendre que c'est mon silence autant que le sien qui nous bloquent."
    • "Lui, de son côté poursuit un dialogue intérieur avec moi, dont je ne connais pas les termes."
    • "Nos peurs se combinent pour éviter les questions délicates ou douloureuses, parfois imaginaires, et nous ne prenons pas le risque de vérifier ce que nous échafaudons en secret."
    •  

    Ainsi, chacun peut-être pose à l'autre (dans sa tête) la question qui le préoccupe et se donne (dans sa tête) la réponse qu'il espère ou celle qu'il craint

    Cette façon de penser à la place de l'autre fait irruption parfois dans l'échange réel et le fausse...]

    "Parle-moi, j'ai des choses à te dire..." Jacques Salomé

     

    Pour que vous n'entendiez jamais ces paroles dans votre vie, malgré que j'adore Isabelle Bouley et cette chanson...!

    PARLE-MOI

    Isabelle Bouley

    Paroles et Musique: J. Kapler   2000  "Mieux qu'ici-bas"

    Je ne sais plus comment te dire
    Je ne trouve plus les mots
    Ces mots qui te faisaient rire
    Et ceux que tu trouvais beaux

    J'ai tant de fois voulu t'écrire
    Et tant de fois courbé le dos
    Et pour revivre nos souvenirs
    J'ai même aussi frôlé ta peau

    Oh, dis-moi
    Regarde-moi
    Je ne sais plus comment t'aimer
    Ni comment te garder

    Parle-moi
    Oui parle-moi
    Je ne sais plus pourquoi t'aimer
    Ni pourquoi continuer

    Tu es là, mais tu es si loin,
    De moi

    Je ne sais plus comment poursuivre
    Cet amour qui n'en est plus
    Je ne sais plus que souffrir
    Souffrir autant que j'y ai cru

    Mais je sais qu'il me faut survivre
    Et avancer un pas de plus
    Pour qu'enfin cesse la dérive
    Des moments à jamais perdus

    Oh, dis-moi
    Regarde-moi
    Je ne sais plus comment t'aimer
    Ni comment te garder

    Oh, dis-moi
    Regarde-moi
    Il y a la vie dont on rêvait
    Celle qui commençait
    Oh, parle-moi
    Parle-moi
    Je ne sais plus pourquoi t'aimer
    Ni comment continuer

    Oh, dis-moi
    Oh, dis-moi
    Dis-moi, si tout est terminé
    Si je dois m'en aller

    Oh, parle-moi
    Parle-moi
    Regarde-moi
    Regarde-moi
    Regarde-moi
    Regarde-moi


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